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Porsche vs McLaren at Trois-Rivieres / Porsche vs McLaren à Trois-Rivières

Marcel Le Blanc shares his memories of some early racing and fun at what is now The Trios Rivieres GP3R. Read on and enjoy! ( English translation follows Marcel’s own words)


Dans le texte suivant Marcel Le Blanc partage ses souvenirs et ses expériences des premières courses sur ce qui est maintenant le GP3R de Trois Rivières. À lire ! (Une traduction en anglais suit le texte de Marcel) Trois-Rivières (1966)


Nous sommes à Trois-Rivières en 1966, c’est la grosse fin de semaine de compétition automobile de l’année, qui se tient, habituellement, début septembre lors de la fête du travail. La ‘’course’’ maintenant connue du ''Grand Prix de Trois-Rivières'' (GPTR), ne débutera elle, qu’à partir de l’année suivante. Les compétitions s'étendent ainsi sur deux jours, et consistent, le samedi, à tenir le rare! et très disputé‘’hillclimb’’ ou course de côte, à proximité de la petite ville de St-Étienne des Grès au Nord de Trois-Rivières, et ce qui est le sujet de cet article, un ‘’super slalom’’ dimanche le lendemain, sur les terrains du Parc de l’Exposition régionale de Trois-Riv. Les ''hill climb'' comme on disait à l'époque, furent jadis très populaires et il s'en est trouvé dans plusieurs régions du Québec. Malheureusement, un des compétiteurs a perdu la vie lors d'une des compétitions dans la région des Laurentides, ce qui mis fin à la série d'événement. On a dit que les coûts des ''assurance-foule'' devenaient prohibitifs. Une anecdote intéressante concernant le ''hillclimb'' de St-Étienne des Grès dont le vainqueur sera John Merriman, conduisant une ''Chevelle'' spéciale ; à moteur 427p.c.! La rumeur veut que la voiture soit une ''commande spéciale'', sorte de COPO avant le temps! réalisée par la Compagnie General Motors, qui tentait ainsi de faire un coup de publicité. Dans les semaines précédentes, Merriman venait, avec la même voiture, de participer au Rallye Shell 4000, qui se déroule d'un bout à l'autre du Canada. Les amateurs présents lors du ''hill climb'' constatent et apprécient avec étonnement, son habileté, à faire de puissants dérapages très bien contrôlés avec son...énorme voiture, surtout si on compare avec le reste des compétiteurs. C'est le secret dans les courses de côte!...avec un peu de moteur sous la pédale bien sûr. La compétition provenait essentiellement des Mustangs, Corvettes et XKE. Il faut reconnaître que Merriman leur était incontestablement supérieur. Avec les années, le Club Autosport Mauricien (CAM) organisateur, a su donner une envergure provinciale à l’événement; on comprend donc qu'on a des compétiteurs de Shawinigan (Club Cougar), une forte délégation de Québec (club CERF) ainsi que de Montréal (ACAM), il y a aussi quelques voitures du... (Lakeshore Car Club). D'autres clubs peut-être, tel le nôtre (MMGCC) ...(MRCC) étaient sans doute aussi bien représentés, mais là mes souvenirs sont un peu vagues. On va peut-être le découvrir à la ''publication'' de ce texte? Par ailleurs, certains membres actuels du club MG compétitionnaient déjà à la toute première piste inaugurée près de St-Eugène à la frontière Québec-Ontario; et bien sûr, quelques années plus tard à Mt-Tremblant. Donc si nous ajoutons ceux qui par la suite ont aussi compétitionné à T-R. on peut facilement prétendre que notre club a pu jouer un rôle significatif dans le développement du sport automobile au Québec. Ils ont sûrement participé à la genèse de la mise sur pied de ce qui constitue le Grand Prix Canadien de F-1. Nous sommes à coup sûr, très fiers de ce fait; messieurs ''chapeau''. Revenons maintenant à 1966, où se tient le ''Slalom'' de T-R. Quelques participants réguliers provenaient aussi de la région de Victoriaville, de Drummondville (CADAC) et même on le verra ensuite, d'aussi loin que Rimouski; c'est dire l'intérêt naissant que suscitait la compétition automobile à cette époque, du début des années 60, entre autre chez les québécois francophones. Fait intéressant, depuis que je suis membre du MMGCC, j'ai appris par notre ami Terry Burke, qu'il faisait aussi partie, à cette époque, du CAM de Trois-Rivières, qui comptait une poignée de membres-fondateurs anglophones. Il faut savoir que le CAM a été fondé vers la fin des années cinquante. Quelques-uns de nos membres m'ont aussi appris qu'ils avaient plus tard collaboré à un moment ou un autre, avec les organisateurs des premières épreuves du Grand Prix de T-R.. Par exemple Robert ''Bob'' Paquin a occupé, durant cette période, le poste important de ''directeur de course''. Il faut se rappeler qu'une partie du tracé emprunte certaines rues publiques avoisinant le circuit. Ce seul fait a dû constituer plusieurs défis logistiques à divers niveaux de l'organisation. Un autre de nos célèbres membres Gordon Clark, fut le représentant officiel du CASC?, l'autorité canadienne, à titre de Steward, responsable d'autoriser, de ''sanctionner'' la tenue de ce genre de courses. Enfin je crois que certains de nos membres actuels ont eux-mêmes compétitionné dans les diverses épreuves de courses du GP3R, je ne possède pas les noms malheureusement. La parution de cette ''histoire'' va sans doute permettre de les connaître. De mon côté j’assiste à tout ça en tant que ‘’marshall’’ (préposé à la sécurité…), nous sommes environ une petite dizaine à jouer ce rôle. On parle bien sûr de bénévolat mais... le repas du dîner est quand même fourni! Donc, tôt le matin du dimanche, quand j'arrive pour ''travailler'', je découvre une super voiture déjà sur place, qui semble être une... McLaren, elle paraît avoir connu de meilleurs jours, mais…c’est une McLaren, ou un modèle très semblable (Brabham etc). Je n'en crois pas mes yeux. Cette voiture n'était pas présente la veille pour le ''hill climb''. En m'approchant à ma grande surprise, je découvre, j'entend que toute l'équipe autour de la voiture parle francais. Le propriétaire de ce bolide, serait un certain Eustache Soucy de Rimouski et le conducteur si mes renseignements sont bons, s’appelle Marius Amyot, lui aussi de la région de Rimouski. Depuis les belles prestations de Jean Ouellet et sa Cobra 289, à Tremblant, les deux années précédentes, j’avais presque oublié qu’il y avait quelques ‘’irréductibles’’ dans le secteur de Rimouski, ce coin reculé(!) du Québec. Quelques années plus tard, j'apprendrai que la McLaren avec laquelle Ross de St-Croix avait remporté son championnat canadien, appartenait elle aussi à l'équipe de course de Rimouski...racing team! Pour l’histoire, il faut se souvenir que ce Jean Ouellet, très bon pilote ''rimousquois'', s’était soudainement retiré de la compétition, l’année précédente lors de la course des ''12 heures de Sebring''. En effet, il partageait alors une toute nouvelle Ford GT-40, qu'on n'avait même pas eu le temps de peindre!. Elle venait tout juste d'être achetée par une équipe de Toronto (Comstock?), qui n'avait pas un gros budget. Son co-pilote était Bob McLean un champion de la région de Vancouver; la voiture insuffisamment préparée, avait connu une sortie de piste fatidique et pris feu; McLean avait alors trouvé la mort. Cette catastrophe rappelle le sort semblable qui est arrivé à Ken Myles, et qui nous a été relaté à l'écran dans le film ''Ford vs Ferrari'' consacré au rôle capital joué par Carol Shelby dans les victoires Ford aux 24 H. du Mans Peu de temps après mon arrivée donc, j’assiste en présence des membres de l'équipe et de quelques...amateurs, aux opérations visant le réchauffement du moteur de la...McLaren. Et pour qui connait ce genre de voiture, le moteur doit être réchauffé longtemps, longtemps! Sur le moteur à découvert je vois des balles de tennis! placées sur les 8 trompettes surmontant les quatre ‘’Weber’’ double (Chevy 327 ou...Ford 289?); je n’avais vu ça que rarement et seulement en photo. Le seul bruit du démarreur, et ensuite le son de ce moteur de compétition dans l’air frais et humide du matin du Parc de l’Exposition, était simplement…fantastique (wrrrrraap…wrrrrraap)!. Il faut savoir que la voiture avait été transportée sur une simple remorque-voiture, à découvert, depuis Rimouski; de vrais amateurs quoi! Le tout se déroule dans une atmosphère de bonhommie; je savoure ces instants, vêtu de mon ''sarreau''(manteau) blanc, je me sens autorisé! et surtout comblé de me tenir tout près de cette voiture. Le souvenir de ces moments va s’imprimer à jamais dans ma mémoire. Le ‘’pilote’’ Marius Amyot nous rejoint au bout de quelques minutes. Il se fond immédiatement aux mécanos et équipiers. Il semble très loin du type à avoir comme on dit: ''la grosse tête’’. À cause du peu d'info que je possédais à l'époque et peut-être aussi à cause de la réputation présumée de plusieurs pilotes de formule 1, on pouvait penser qu'il s'agissait d'un club ''select'' d'individus, surtout pour les voitures de cette catégorie. C'était presqu'une formule 1 qui apparaissait soudainement à T-R. mais avec un pilote qui ''étrangement'' ne ''fittait'' pas! avec la voiture en question! Les concepts, pour ne pas dire les préjugés, se bousculaient dans ma tête! Plus tard, dans les années qui suivront, en ayant davantage accès aux ''paddock'', car à Mt-Tremblant, il faut payer un supplément($), je constaterai que pour la grande majorité, les pilotes et équipiers sont des gens très sympatiques!. Marius Amyot donc semble plutôt le genre ‘’p’tit gros’’ et même qu'il ne semble plus tout jeune à moi qui n'ai que 17 ans!. Il parle volontiers à tout le monde, et décidément son équipe de Rimouski me paraît de plus en plus sympathique. Il a un peu l’allure d’un Fangio, transplanté! pour l’occasion à Trois-Rivières. À l'époque, je ne connais pas encore certains pilotes italiens qui lui ressemblent encore plus! Quant au tracé du ‘’slalom’’ lui-même, événement de la journée, il emprunte la voie principale devant les cinq ou six bâtiments des installations de l’Expo, en passant par l’espace situé alors entre la ‘’bâtisse industrielle et l’arrière de l'édifice dit: ''des écuries'' qui sert aux expositions agricoles. Les organisateurs ont même prévu une boucle qui emprunte l’étroit couloir entre la Bâtisse industrielle et le Colisée. Le son et même l’écho de ces moteurs, surgissant derrière ces énormes édifices! tout en ciment (datant des années trente... l'époque de Duplessis), , est tout simplement…fantastique. Après coup, on doit conclure que ce fut une très bonne idée des organisateurs et que ca contribuait à enrichir le spectacle. Ordinairement, ce ''super slalom'' avait lieu, comme c'était souvent le cas, dans un grand stationnement d'un Centre d'achat local. On constate donc la présence de nombreux concurrents, plus d’une cinquantaine, de mémoire, dont Jacques Duval et sa ''belle'' Porsche 904. C'est une des voitures le plus rapide au Circuit Mt- Tremblant, qui n’a alors que deux années d’existence. Il faut aussi comprendre que le Circuit du Mt-Tremblant est relativement facile d'accès pour les amateurs résidents de Montréal et des environs. La chose est fort différente pour ceux qui habitent en région ailleurs au Québec, car souvenons-nous, outre l'autoroute TransCanadienne, la seule portion d'autoroute digne de ce nom, relie Montréal à... St-Agathe. Ce qui fait de ce rendez-vous de TroisRivières une des compétitions majeures pour les amateurs du vaste restant du Québec. Donc parmi les concurrents déjà arrivés, et qui s'activent autour de leurs voitures, se trouvent des ''locaux'', réguliers des activités du CAM; tous les autres ou presque, ne me sont peu ou pas connus. À l'exception de Marius Amyot, bien sûr, que je connais maintenant...depuis quelques minutes. Heureusement, il se trouve aussi un concurrent du nom de Préfontaine, provenant du club CADAC de Drummondville. Il ''pilote'' une rare et magnifique Lotus Europe, jaune; avec sans doute le ''petit'' moteur Renault!. Ce dernier compétiteur aura un rôle important pour la suite des événements de la journée.. Peu de temps après, la compétition se met en place, une voiture à la fois c'est la formule habituelle, mais le parcours beaucoup plus long, s'avère aussi plus rapide que d’habitude. Il permet des vitesses de pointe impressionnantes contrairement aux parcours limités de stationnement de Centre d'achat. Je soupçonne d’ailleurs que lors de cet événement, les responsables du CAM ont imaginé qu’une ''vraie'' course pouvait très bien se tenir sur ce site. On comprend vite que cette année, Duval aura de la compétition; lors des essais, les temps de la 904 et de la McLaren sont très proches. Malheureusement, lors de la première manche officielle, la voiture de Rimouski heurte une ''chaîne de trottoir'' au sortir d'un passage étroit, juste à côté du Colisée , et le choc endommage ‘’crochit’’ la direction; la suspension est peut-être aussi touchée?. Il aurait sûrement! fait un meilleur temps que Duval. Malheureusement, la voiture ne peut aller plus loin, s'immobilse et bloque cette étroite section du tracé.. La compétition est stoppée. Chez plusieurs amateurs, on devine alors la déception car, plus tard, dans cette même ‘’run’’, Duval, sans surprise, réussira le meilleur temps ‘’overall’’. Sur le coup, plusieurs spectateurs s’approchent de la ‘’bête’’ durant qu’on s'affaire à la déplacer, car le passage est étroit, et l’événement doit évidemment reprendre le plus rapidement possible. De mon côté, mes toutes récentes ‘’compétences’’ de ‘’marshall’’ à titre de responsable du ''bon ordre'', sont soudainement mises à rude épreuve(!) Il faut savoir que la formation a été à toute fin pratique...inexistante! Normalement les bénévoles dans ma situation, n'ont rien ou si peu à faire durant ce genre d'événement, sauf replacer des cônes (pylone) parfois renversés. Cette fois, les problèmes de la McLaren, à sa première participation, viennent tout chambouler. Donc on réussit laborieusement à déplacer la voiture tout juste à l’avant du Colisée sur un petit espace gazonné(!) à peine plus grand que la voiture elle-même. On la retrouve donc ‘’blessée’’, mais à la vue de tous, et selon toute vraisemblance, bien incapable de poursuivre les…hostilités! L’expression est sans doute exacte, car pour les amateurs, il semble injuste que cela se termine ainsi, avec une voiture aussi exceptionnelle, la plus spectaculaire de la compétition. Au surcroit, Jacques Duval, jouit d'une réputation surfaite selon plusieurs, car il profite de la voiture la plus rapide et la plus exotique... du moins avant aujourd'hui, avec la présence de cette McLaren . De plus, déjà à cette époque, Jacques Duval donne l'impression, du moins c'est ce qui se dégage, d'être, au minimum, très ''conscient'' de ses...compétences de pilote. J'apprendrai avec les années, qu'il a quand même fait énormément pour développer le sport-automobile chez nous. Sa...détermination a sans doute contribué à l'atteinte de plusieurs résultats. Duval perd donc ainsi, pour la rencontre aujourd'hui, son seul vérirable ‘’challenger’’. Car on entendait souvent dans les cercles d’initiés! de l’époque : ‘’…mets un autre bon pilote dans la Porsche et il va sûrement être plus vite que lui!’’ Il y avait probablement, pour le moins, une bonne dose de jalousie dans ce genre d'énoncé. On aurait donc voulu que pour une fois, quelqu’un réussisse à battre Duval; on avait senti que cette fois ça y était...presque! Quelques minutes passent et à un certain moment , un ‘’buzz’’ s’installe. L'anonceur ''officiel'' surprend tout le monde en mentionnant que des gars sont sortis et essaient de trouver du matériel de soudure ainsi que d’autres équipements, pour tenter de réparer la voiture avant la fin de l'événement. Pour eux, qui ont fait le trajet à partir de Rimouski, qui se trouve à peut-être bien...quatre cent milles (800 aller-retour) et...peut-être plus, il n’est pas question de démissionner. On dit surtout que la ‘’job’’ sera faite avec l'aide du ''fameux'' Préfontaine, qui paraît-il, serait un expert-soudeur. Il faut se rappeler qu’en 1966..., à part les églises (qui sont encore pleines!) et les restaurants, il n’y a pas grand'chose d’ouvert le dimanche, en tout cas pas à Trois-Rivières, même pas le ‘’dépanneur’’ du coin, qui ne s'appelle pas encore ‘’dépanneur’’ d'ailleurs. Bizarrement avec le recul, cette annonce au micro a sans doute contribué à ''l'aura'' que cette journée particulière, a conservé pour moi, encore aujourd'hui. On était presque dans ...l'illégalité et...''je'' faisais partie de cette organisation. Tout pour avoir l'impression de viellir de trois ou quatre ans...d'un seul coup! Une décision est donc prise par les organisateurs, sans doute après consultation auprès des autres participants, afin de permettre à la McLaren de revenir, avant la fin de la compétition. On s'entend pour repousser l’ordre prévu de sa présence dans la vague; si les réparations réussissent bien sûr! Ce sera donc un ''one shot trial''! C'est du moins l'expression que je pense avoir entendue dans la bouche des...plus vieux, qui maîtrise beaucoup mieux la langue anglaise que moi! J'ai beau être ''marshall'' je n'ai pas à faire de discours! Il faut sans doute aussi présumer que pour plusieurs compétiteurs, la possibilité que Duval ne sorte pas vainqueur, encore une fois, ait pu constituer une forte motivation! à accepter ce mince compromis L’équipement apparaît enfin; mais où ont-ils bien pu trouver tout ça, un dimanche? On interrompt brièvement la compétition pour les laisser passer. S’installe donc une course contre la montre. Il semble même que l’ami Préfontaine décide de se consacrer entièrement à la tâche et renonce à participer au reste de la rencontre. Tout ça pour permettre une saine! compétition avec ou… contre Duval, bien sûr!. Donc, fébrilement, se ‘’monte’’ une installation de fortune avec des ''chandelles''(supports) et des madriers. On réussi à trouver de l'électricité à l'intérieur du vieux Colisée qui n'a vu aucune activité depuis...des mois. À mon souvenir, il faisait aussi très chaud cette journée là, à quoi s'ajoutent! les ''flash'' des étincelles de soudure. Quelques bruits de coup de masse laissent malgré tout songeur, est-ce comme ca qu'on peut remettre une McLaren en état de rouler? Des curieux s’agglutinent à tour de rôle autour du chantier qui se met en branle. De loin, puisque ce n'est pas précisément mon ''poste'', je surveille, je tente, j'imagine participer à gérer le risque. Les compétiteurs roulent! à quelques pieds du lieu des travaux. Heureusement c'est à priori une zone de freinage donc pas trop rapide. Le tout prend presque plus d’importance que la compétition elle-même qui elle, continue de se dérouler. Il faut dire, heureusement, qu’il y avait une forte représentation de petites et moyennes cylindrées parmi les autres participants. On aime bien voir performer une MG, une Triumph ou une…grosse Healey, mais le spectacle n’est pas le même face aux performances d’une McLaren ou d’une 904! L’atmosphère devient presque fébrile. Les spectateurs en sont rendus à spéculer sur les chances de ces ‘’volontaires du dimanche’’ de réussir dans leur tentative. BANG BANG! On assiste alors à une course à l'intérieur de la course! ''Comme il serait plaisant, cette fois, de battre Duval.'' BANG BANG... Préfontaine et le responsable de l’Écurie de Rimouski, dirigent les travaux, au su et au vu de tous. Régulièrement des équipiers traverseront le tracé du slalom pour se procurer le matériel qu'on a réussi à trouver et apporter sur place. Avec le recul, le p'tit gars du Cap-de-la-Madeleine que j'étais, se trouvait très chanceux et même fier de voir évoluer cette équipe improvisée. En effet, un groupe de cinq ou six jeunes adultes, provenant de Rimouski et Drummondville, que rien n'arrête, étaient en train de tenter une ultime réparation sur une...McLaren Can Am, grimpée sur des 2 x 6! Le moins que l'on puisse dire est que cette bande n'avait pas froid aux yeux. Des compétiteurs, particulièrement sympathisants! ont-ils fait en sorte de retarder ‘’légèrement’’ l’allure de la rencontre, en ayant soudainement des petits problèmes mécaniques. Genre de problèmes, qui malheureusement, entraîne des délais pour se présenter au départ, ou même durant leur parcours ? Il est loisible de supposer que ce fut le cas, en tout cas j'aime à le ''phantasmer''. Une voiture mal ajustée qui ‘’stall’’ au milieu du parcours, cela peut ''malheureusement'' arriver...à n'importe qui! Une chose est sûre, les minutes étaient alors comptées pour l’équipe de soudeurs et de redresseurs de …géométrie de direction et de suspension avant, de la fameuse McLaren. Comme dans un film, après plusieurs heures d'efforts, nous entendons soudainement de nouveau, le son strident du puissant V8 de la McLaren. On fait en sorte de ''redescendre'' la voiture sur la piste, car elle doit maintenant contourner la même bordure de ciment qui l'avait immobilisée. La voiture peut maintenant rouler, et manifestement, elle pourra prendre part à la ‘’dernière run’’ de la journée. Ce sera la dernière voiture à participer à la compétition. On ne peut prétendre que les quelques spectateurs se tiennent sur le bout de leurs sièges, car... il n'y a pas de sièges!. Tous-toutes ont passé la journée debout...ou presque. Et pas le temps de vérifier si : ... toutes les réparations respectent les ‘’spec’’. (À essayer de dire trois fois!) Marius Amyot se présente au départ, avec on imagine, le ‘’couteau entre les dents’’; il ne faudrait pas que tout ce travail se révèle finalement inutile. C'est le cas de le dire, cette fois : ''...ca passe ou ca casse!''. Et, évidemment,...contre toute attente, au grand plaisir de la foule, il fait le meilleur temps de la rencontre, il bat la Porsche de Duval; c’est l’apothéose! Les membres de ''Écurie Rimouski-Racing Team'' exultent, la foule y va d’une ovation reconnaissant le succès des efforts de cette belle petite équipe et surtout à l'égard de Marius Amyot, encore inconnu la veille, par la presque totalité des spectateurs. Toujours avec ce sentiment de recul, je me suis surpris à imaginer que certains ont peut-être même ressenti un léger mal à l’aise que Duval soit ainsi vaincu. Le seul fait que les excellents bricoleurs aient réussi à remettre la voiture dans la compétition, représentait , en soi, une grande victoire. Mais au surplus ils remportent la compétition. C'est beaucoup...presque trop! Surtout, suite à cette entorse aux règlements; les dits règlements n’étaient sans doute pas très rigoureux à cette…belle époque. Je ne peux imaginer que pour le club (CADL), qui m'intéresse et qui organise actuellement ce type d'épreuve; jamais on ne verrait ca. On souhaite parfois que le champion et habituel dominateur! soit battu, mais lorsque cela se produit, que va-t-il arriver, après? L’ordre, pour ne pas dire la normalité! deviennent alors chamboulés, du moins c’est un peu comme ça que tout s’articule dans ma tête de 17 ans. Je surveillais la réaction de Duval discrètement grâce à la proximité permise par mes…fonctions!Il m'a alors semblé ...bon joueur!. J'aime croire que c'est la seule compétion importante de ce type (solo), qui a connu un tel ...dénouement. Sinon j'aimerais beaucoup partager d'autres exemples. Il y a tant de choses qui peuvent se dérouler lors d’une compétition ‘’sportive’’, on se retrouve souvent dans une sorte de ''microcosme de la vraie vie!'' Jacques Duval n’était donc plus invincible, cependant il n'aura plus de compétition de la part des gens de Rimouski qui ne se représenteront pas , du moins avec cette McLaren, l’année suivante, pour participer à la première course de ce qui deviendra le Grand Prix de Trois-Rivières.(1967) À mon souvenir, ce fut la seule présence de cette voiture à Trois-Rivières. J’ai appris récemment que cette McLaren a été, plus tard rachetée par au moins un compétiteur habitué de Mt-Tremblant et Mosport, le docteur Ostiguy. Bien sûr ce n'était pas, comme on dit, un pilote-né, mais le seul fait qu'il ait pu en condition de course réelle (de l'époque) conduire régulièrement une Ford Cobra et ensuite, cette...McLaren, doit certainement mériter le respect. Pour un, le bon docteur, malgré qu’il n’était pas un habitué des podiums, s’est ainsi permis plusieurs heures de plaisir au volant de ces deux voitures d'exception. Je ne sais pas si en plus il était bon médecin, mais si oui, il avait décidément beaucoup de talent! On m’a informé récemment, que la McLaren avait été plus tard, rapatriée en Angleterre, et complètement restaurée en configurationcourse par un...riche collectionneur. Elle évolue peut-être encore aujourd’hui sur le circuit de courses ‘’vintage’’, tels Goodwood, Silverstone ou Brands Hatch etc. Ces compétitions, de voitures anciennes sont depuis plusieurs années en popularité croissante, dans plusieurs pays européens. Plusieurs ''séries vintage'' ont aussi la vedette chez nos voisins américains, sans oublier plus près de nous à Mt-Tremblant, Mosport et Calabogie. Au plaisir de retrouver au plus tôt, nos quelques membres du club, compétiteurs en série ''vintage''. Et si jamais, en plein dans l'action, vous me voyez perdu dans mes pensées, l'espace d'un moment, dites-vous que je suis peut-être à Trois-Rivières, lors de cette inoubliable journée d'Août 1966! Merci pour la lecture, Marcel Le Blanc…marshall pour le club CAM en 1966 .




Trois-Rivières (1966) We are in Trois-Rivières in 1966, it is the big motor racing weekend of the year, which is usually held in early September over the Labour Day weekend. The ''race'' now known as the ''Grand Prix de Trois-Rivières'' (GP3R), will not start until the following year. The activities are spread over two days; Saturday for the rare and very competitive ''hillclimb'' on a gravel track near St-Étienne des Grès, west north of Trois-Rivières, and on Sunday, which the subject of this article, a ''super slalom'' (solo event) is held on the grounds of the Parc de l'Exposition Régionale de T-R. Those hill climbs were once very popular in many Quebec regions, and were very spectacular. However, A tragic death a few years later during an event in the Laurentides region interrupted further competitions of that type. As far as I know, the main reason was that the mandatory ''insurance cost'' became prohibitive. An interesting anecdote about the ‘one mile’ hill climb held on Sunday. The best overall time would be achieved by John Merriman, driving a special Chevelle, complete with a 427ci engine! Rumor has it that the car was a "special order", a kind of COPO before its time! It was made by General Motors Company in an attempt to get some more publicity. In the previous weeks, Merriman had just participated in the Shell 4000 Rally, which takes place across Canada with the same car. Fans at the hill climb were amazed at his ability to make powerful, well-controlled power slides with his huge Chevrolet car, especially when compared to the rest of the competitors. Among other competitors, some fast cars were Mustangs, Corvettes and a Jaguar XKE, but John Merriman was clearly head and shoulders above the rest in this event. Over the years, the Club Autosport Mauricien (CAM) (event organiser) had been able to give a provincial feel to the event; so we understood that we have competitors from Shawinigan (Cougar Club), a strong delegation from Quebec City (CERF club) as well as from Montreal (ACAM), there are also some cars from the Montreal Lakeshore Sports Car Club and other clubs such as ours (MMGCC) were undoubtedly as well represented, but there my memories are a little vague. Maybe we'll find out when this text is published? Unfortunately, those who described the event, in "bad" loudspeakers, don't give many details either! A few regular participants also came from the Victoriaville and Drummondville (CADAC) area, and we'll even see it later, from as far away as Rimouski. That's to say the nascent interest in motor racing at that time, in the early 60's, among French-speaking Quebecers among others is certainly growing. Interestingly enough, since I have been a member of the MMGCC, I learned from our friend Terry Burke, who was living in TroisRivières at the time, that he also was a member of the CAM. A handful of English speaking guys from T-R helped to create the auto club in late 50's. Some of our members also told me that they had later collaborated at one time or another, with this dynamic club. I recall Bob Paquin once told me that he was ''race director'' mainly for the first races, at an all-new circuit in T-R. Due to the fact that the race course would be partly held on some city streets, this would be the cause of a lot of problems to the organizers. Plus, our veteran, Gordon Clark, on his part, was the ''Steward'' (representative) for (CASC?) who officially sanctioned such races everywhere in Canada. Without any doubt, there were also some MMGCC members as ''fierce'' race participants, but I do not have any names. This new story will hopefully help to identify some? For my part, I attend all this with a small team of volunteers ( as marshall or track security). There were about ten of us fulfilling this role, and at the time, it was free entry and people attending the ''slalom championship'' then had general access. Thankfully, with such high responsibilities, at least the lunch was provided! So, early Sunday morning, when I arrive to "work", I discover a great car already on the spot, which seems to be a very McLarenesque. It seems to have seen better days, but it certainly looks like one, or a very similar model (Brabham etc). I hardly believe what I see then. This interesting car was not present the day before for the hill climb. Getting near to it and to my great surprise, all the team of mechanics even speak French The owner of this car was Eustache Soucy from Rimouski and the driver, if my information is good, was Marius Amyot, also from the Rimouski area. Since Jean Ouellet and his Cobra 289 performed so well in Tremblant, the two previous years, I had almost forgotten that there were a few "diehards" in the Rimouski area, this remote corner of Quebec. A few years later, I learned that the McLaren with which Ross of St-Croix had won his Canadian championship, belonged to the Rimouski racing team For the history, we have to remember that Jean Ouellet, a very good driver from Rimouski, had suddenly retired from competition, the year before during the ''12 Hours of Sebring'' race. Indeed, he was then sharing a brand new Ford GT-40, which we didn't even have time to paint! It had just been bought by a team from Toronto (Comstock?) which didn't have a big budget. The co-driver was Bob McLean, a champion from the Vancouver area. The car was insufficiently prepared, went off the track and caught fire and McLean unfortunately died. This disaster is somewhat reminiscent of what happened to Ken Myles. So, shortly after my arrival, in the presence of the team members and a few amateurs, I visited the pit area to witness the warm up the engine of this McLaren. For those who know this kind of car, the engine has to be warmed up for a long, long time! Very few competing cars have already arrived. On the open engine I see tennis balls placed on the 8 trumpets over the four double Weber carbs (Ford 289?); I had previously only seen this rarely and only in photos. Then we heard the sound of the starter, and then the sound of this competition engine start up in the cool and humid morning air of the Exhibition Park, was just fantastic (wrrrrraap!!. ..wrrrrraap!!) The car had been transported on a simple car-trailer, out in the open, from Rimouski (real amateurs!) The whole thing takes place in a friendly atmosphere. I savour these moments, dressed in my white "sarreau" (coat), I feel very important! and especially proud to stand very close to this car. The memory of these moments will be forever imprinted in my mind. The ''pilot'' Marius Amyot, joins us after a few minutes. He immediately blends in with the mechanics and team members. He seems very far from the type to have as one says ''a big head''. Because of the little information that I had at the time and perhaps also because of the presumed reputation of several drivers of formula one, one could think that it was a club of ''select'' individuals, especially for the cars of this category. It was almost a Formula One race that suddenly appeared in trois Rivieres, but with a driver who strangely did not fit with the car in question! The concepts were jostling in my confused but excited young mind! Later, in the years to come, by having more access to the paddock (because at Mt-Tremblant, you have to pay extra dollars), I would come to understand that for the vast majority, the drivers and team members are, for the most part, very nice people! Marius Amyot doesn't seem very young anymore, but he talks with pleasure to everybody, and his team from Rimouski seems to me particularly nice. He looks a bit like a Fangio, transplanted for the occasion in Trois-Rivières. At the time, I don't know yet some Italian drivers who look even more like him! As for the route of the "slalom" itself, the event of the day. It took the main road in front of the five or six buildings of the Expo installations, passing through the space located between the industrial building and the back of the building called "des écuries" which was used for the agricultural exhibitions. The organizers even planned a loop that follows the narrow corridor between the industrial building and the Colosseum. The sound and even the echo of these engines, appearing behind these enormous buildings! All in cement dating from the thirties (the Duplessis era), is simply fantastic ! Afterwards, we conclude that it was a very good idea of the organizers and that it contributed to enriching the show. Usually when this "super slalom" took place, as was often simply in a large parking lot of a local mall. We can see the presence of many competitors, more than fifty from memory, including Jacques Duval and his "beautiful" Porsche 904. It is one of the fastest cars at the ‘new’ Circuite Mont-Tremblant, which was only two years old at the time. Mt-Tremblant Circuit is ''relatively'' easy to reach for the Montrealers, but as it does not yet have modern highways to reach it, the rest of Québec is still quite far from this facility. This, in part, explain why the Trois-Rivières event is so attractive and one of the major competitions for many Apart from some independent participants from Trois-Rivières and the surrounding region, most of the rest of participants are largely unknown to me, except Marius Amyot. But, fortunately, there is also one driver in particular, named J-M Préfontaine, from the CADAC club of Drummondville. He drives a rare and nice ''yellow'' Lotus Europa, probably with the basic Renault engine. . This last competitor will have an important role for the rest of the day's events. The grid is set up, one car at a time, as is usual for the formula, but the much longer course is also faster than usual. It allows for some impressive top speeds unlike the limited mall parking lot routes. I suspect that during this event, CAM officials imagined that a "real" race could very well be held on this site in the future. It is easy to see why Duval will be competing this year. In practice, the 904 and McLaren times are very close. Unfortunately, during the first official race, the Rimouski car hits a curb on at the exit of a corner, a narrow passage next to the Colisée, and the impact severely damages the steering and the suspension may also be affected. He would have surely made a better time than Duval, but unfortunately, the car can't go any further. It comes to a standstill and blocks this narrow section of the track and the competition is halted. For many spectators, we are very disappointed because later, in this same run, Duval would achieve the best overall time of the day. On the spot, several spectators and a couple of brave marshalls approach the injured "beast", and help it to be moved. The alley is narrow and as the event must obviously resume as soon as possible, the car cannot be left in its current position. For my part, my new skills as a "marshall" and the person in charge of "good order" are suddenly put to the test! It is important to note that the training was, for all practical purposes, non-existent! Normally, guys in my situation, didn't have much, if anything to do, during these events. Perhaps just replacing some fallen yellow cones from time to time. On this occasion, the McLaren ''newcomer'' has now changed all that. We laboriously manage to move the car just in front of the Coliseum on a small grassy area(!) barely bigger than the car itself. The car is "wounded", but in plain sight, and in all likelihood, quite unable to continue the ‘hostilities’! The expression is quite accurate, because for the fans, it seems unfair that it ends this way for such an exceptional car, the most spectacular of the competition! In addition, Jacques Duval enjoys an overrated reputation according to many, because he enjoys the fastest and most exotic car at least before today with the presence of the McLaren . Moreover , Jacques Duval gives the impression that he is very confident of his skills as a driver. I will learn years later, that he actually did a lot to develop the automobile sport in our country. His determination has undoubtedly contributed to the achievement of many race results. With McLaren out of action, Duval loses his only true "challenger" for today's meeting. We often heard within insider circles at the time: ''...put another good driver in the Porsche and he will surely be faster than him''! There was probably a lot of jealousy in that gossip. We would have liked to see someone beat Duval just once. We felt that this time it was almost there! Now half an hour into the event, a "buzz" sets in. The "official" announcer surprises everyone by mentioning that some guys have gone out and are trying to find "welding torches" and other equipment to try to fix the damaged car before the end of the event. For them who made the trip from Rimouski, which is maybe four hundred miles (800 round-trip) , there is no question of resigning. It is also stated that the job will be done with the help of the "famous" Préfontaine, who is said to be an expert welder. It must be remembered that in 1966 ,apart from the churches (which were still full!) and restaurants, there was not much open on Sundays, at least not in Trois-Rivières. Not even the local "dépanneur" (which was not yet called a "dépanneur") was open. Strangely in hindsight, this announcement at the microphone has no doubt contributed to the atmosphere that this day has stayed with me, that this day was special. What we did was borderline illegal and I was a part of this group. It was enough to make me feel that I had aged three or four years in a few seconds. A decision was taken by the organizers, no doubt after consultation with the other participants, to allow the McLaren to return before the end of the competition. It was agreed to postpone the planned order of its presence in the wave (if the repairs are successful of course). It will therefore be a "one shot trial"! At least that's the expression I think I heard in the mouths of older people who had a much better command of the English language than I do! I may be a marshall, but I don't have to make speeches ! We must also assume that for many competitors, the possibility that Duval might suffer a defeat, could have been a strong motivation to accept this small compromise! The equipment finally appears, with no clue how they found it all on a Sunday. We interrupt the competition briefly to let them pass and quite literally, a race against the clock begins. It even seems that our friend Préfontaine decides to devote himself entirely to the welding task and gives up participating for the rest of the competition. All this to allow for some healthy competition for Duval, of course! So, feverishly, we fabricate a makeshift bench installation with supports and planks set up. We manage to find electricity inside the old coliseum which had not seen any activity for a long time. It was also very hot that day as I recall, and that heat was soon increased with the flashes of welding sparks, and quite a few sledgehammer blows. It makes you wonder, is this how you can get a McLaren back into competition? Curious people take turns gathering around the ‘cauldron’ of activity as the car gets repaired. From a distance, since it's not precisely my "job", I watch and imagine I'm helping to manage the risk. Competitors are still driving just a few feet from this work site. Luckily it's a braking zone so it's not too fast. The whole thing is almost more important than the competition itself, which continues to take place. It must be said that there was a strong representation of small and medium sized cars among the other participants. We all like to see an MG, an XKE or a Healey, but the show is not quite the same as the performances of a McLaren or a 904! As the atmosphere becomes almost feverish, the spectators are now speculating on the chances of these "Sunday volunteers" succeeding in their attempts. “BANG..BANG!” We then witness a race within the race. “How good it would be this to beat Duval this time?!”… “BANG..BANG!!” Préfontaine and the person in charge of the ‘Écurie de Rimouski’ lead the work in full view of everyone. Regularly, team members will cross the slalom course to get the material from the truck that we managed to find and bring on site. With hindsight, I think that I felt proud and lucky, that as a young man from Cap-de-la-Madeleine, I was watching these little guys from Rimouski and Drummondville repair a McLaren mounted on 2 x 6 plank sections! “At the very least” I thought, “These guys have some strong guts''. It was fun to see the competitors, particularly sympathetic ones, putting a little effort into delaying "slightly" ,the pace of the race, suddenly having small mechanical problems which unfortunately caused small delays to show up at the start, or even during their drive. One thing is for sure, the minutes were then counting down for the team of welders and straighteners of steering geometry and front suspension of this famous McLaren. Just like in the movies, after several hours of effort, we heard the restarting of the big V8 engine, and we knew we were close to completion. With some quick work to allow the car to get down the same curb that caused the incident, the car was complete, and ready to make the last run of the day. I can't pretend to tell you that the spectators are on the edge of their seats, because there were no seats! They had all spent the day standing. Well, almost all of them. There was no time to check if the repairs “respected the spec.''. (Try saying that three times after a few glasses of wine!) Marius Amyot presents himself at the start line, with, one can imagine, “the bit between his teeth". it would be terrible if all this work turns out to be useless in the end. It is the case to say that his moment was a bit “ca passe ou ca casse!” Against all expectations, and with a crowd going crazy with delight, he makes the best time of the meeting. He beats Duval's Porsche. It was the apotheosis of the day! The members of the Écurie Rimouski Racing Team are exulting, the crowd is giving a standing ovation to the efforts of this beautiful little team and especially to Marius Amyot, an unknown driver the day before by almost all the spectators. Still with this feeling of hindsight, I was surprised to imagine that some may even have felt a little uncomfortable that Duval was defeated in this way. The fact that the excellent handymen managed to get the car back into the competition was, in itself, a great victory. But more than that, they won the competition. That was a lot to ask. It was almost too much! Because of this infringement of the rules, rules that were probably not very strict at that time, I can only imagine that for the club (CADL) that interests me and that currently organizes this type of event, we would never see have seen that. We all hoped that the champion and usual dominator would and could be beaten, but when that happens, what happens next? The world order has been disrupted ! Well at least that's how it all comes together in my 17 year old head. I watched Duval's reaction discreetly thanks to the proximity allowed by my role , and honestly he seemed to be a good player! I like to think that this is the only important competition of this type (solo) that has had such an outcome. Otherwise I would be sharing some other examples. There are so many things that can take place during a "sports" competition, we often find ourselves in a microcosm of real life! Jacques Duval was no longer invincible, but he would have no more competition from the guys from Rimouski who would not compete again, at least with this McLaren as the following year , 1967, they held the first race of what would become the Grand Prix de Trois-Rivières. To my recollection, this was the only presence of this car in Trois-Rivières. I recently learned that this McLaren was later purchased by at least one regular competitor from Mt-Tremblant and Mosport, Dr. Ostiguy. Of course he was not, as they say, a born driver, but the mere fact that he was able to drive a Ford Cobra on a regular basis in real race conditions (at the time) and then, this McLaren, must deserve respect. For one, the doctor, despite the fact that he wasn't a podium regular, had several hours of pleasure at the wheel of these two exceptional cars. I don't know if he was also a good doctor, but if he was, he was definitely very talented in “wealth acquisition”. I was recently informed that the McLaren was later repatriated to England, and completely restored to racing specification by a rich collector. It may still be on the vintage racing circuit today, such as Goodwood ,Silverstone or Brands Hatch. These vintage car competitions have been growing in popularity for several years, in several European countries and more and more in our American neighbors, without forgetting races closer to us at Mt-Tremblant, Mosport and Calabogie. I look forward to this summer, to see some of our club members with their vintage race cars in action. If you see me staring into space for a few moments, please forgive me. I will just be taking a minute to remember my youth, and that special day in Trois Rivieres. Thank you for the reading, Marcel Le Blanc...marshall for the CAM club in 1966

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